Sunday, July 24, 2016

Terrorisme : Et si les journalistes faisaient leur vrai boulot ?

Bertrand Lemennicier nous le rappelle dans son excellent article analysant le terrorisme, il faut malgré l’horreur et le nombre de victimes savoir remettre les choses à leur place : le terrorisme est une menace toute relative et secondaire quand on le remet en perspective des autres fléaux que nous subissons, à commencer par la foule de ceux qui résultent de l’action de l’état et des politiciens.

Loin de moi l’idée de banaliser la chose et de ne pas marquer respect et empathie envers les victimes et leurs proches, bien évidemment. Mais juste de rappeler que si les terroristes cherchent à nous faire peur, il y a une manière simple de régler la question : ne pas en parler, ne pas laisser la peur se diffuser. Après tout, le terrorisme n’existe que parce que nous en parlons. Alors, évitons le piège.

Il faut à ce titre s’interroger sur le rôle des médias « modernes » dans le phénomène, car ils sont de loin les plus coupables de cette complicité, au point je crois que cela pose question. Souvenons-nous, du temps de Zola et de son célèbre « J’accuse ! », les journalistes du quatrième pouvoir étaient bien plus dans la recherche de scandale et au service du citoyen. Certes, le Canard Enchaîné, qui a fêté son centenaire il y a trois semaines, créé donc en 1916, montre que les grands journaux n’étaient déjà plus très sévères envers le pouvoir en place, mais aussi que la volonté de critiquer restait vivace.

Mais aujourd’hui, où sont les journalistes qui cherchent et traitent des véritables sujets ? Au lieu de passer des heures et des heures à suivre les détails les plus insignifiants d’une enquête comme le ferait le porte-parole du gouvernement, ils seraient mieux inspirés de remettre en cause toutes les apparentes évidences de notre société déliquescente. On en a eu une illustration récemment avec la myriade de contre-sens donnés au choix des Britanniques pour le fameux Brexit. On cherche encore ces trop rares journalistes qui auront osé voir du positif en cette décision pourtant démocratique !

J’ai depuis des années cessé de lire les journaux. J’avais cessé de même de regarder les journaux télévisés, et j’avoue que depuis quelques mois, les circonstances m’avaient remis devant les écrans. 
Désormais c’est une chose décidée, les journalistes ne pourront plus compter sur mon audience.

Je vous invite non seulement à faire de même, mais aussi à leur faire la concurrence qu’ils méritent. Parlons sur le Net de ce qui compte vraiment, à savoir lutter contre le pouvoir et contre le mensonge.

C’est à mon sens de loin la meilleure manière pour chacun d’entre nous de lutter contre la terreur.

No comments: